Demain, les soignants travailleront de plus en plus en ville, et en même temps, à l’hôpital. Et cette priorité aux soins de proximité doit se coordonner avec l’excellence de la recherche clinique, de l'innovation, de la formation et des technologies de pointe, la cible à mes yeux, c'est cet exercice collectif, décloisonné, coordonné.
Mais alors que les pathologies chroniques se développent, la coordination des différents spécialistes devient aujourd'hui incontournable de manière encore plus criante qu’hier et l’exercice coordonné doit devenir une référence.
Moi, je souhaite que nous puissions aujourd'hui, sur ces territoires pertinents, avoir une vraie coopération de l'ensemble des professionnels de santé au-delà des frontières de statut, de positionnement, et que l'ensemble de celles et ceux qui portent la bonne santé d'une population en soient coresponsables. Nous devrons faire que ces communautés professionnelles couvrent tous les territoires d'ici au 1er juillet 2021. Je fais confiance aux initiatives de terrain pour qu’elles se déploient en très grand nombre. Je ne veux pas faire de ces communautés professionnelles une espèce de système plaqué d'en haut qui devrait être du même modèle partout sur le territoire . Il y a plusieurs initiatives qui aujourd'hui ont déjà émergé. Il faut les encourager, il faut les développer. Elles n'auront sans doute pas la même forme selon les territoires. Ce qui est sûr, c'est que les gens doivent se parler, s'organiser ensemble autour du patient. Pour encourager chacune et chacun et pour faire que nous ayons ces communautés qui devront couvrir entre 20 000 et 100 000 patients d'ici à 2022, je veux précisément que l'exercice isolé devienne progressivement marginal, devienne l'aberration et puisse disparaître à l'horizon de janvier 2022 .